Histoire

Le rapport final de la Commission Mondiale des Barrages a été publié à Londres,
à la fin de l’année 2000. On y reconnaissait que l’on avait pu calculer avec
précision le nombre de mètres cubes d’eau retenus par plus de 45.000 grands
barrages construits au XXe siècle. Mais il s’était avéré impossible de déterminer
le nombre de personnes expulsées de leurs habitations par la force. Finalement,
le rapport estimait ce chiffre entre 40 et 80 millions de personnes, une amplitude
si vaste qui trahit l’invisibilité dramatique et honteuse des victimes.

De ce constat est née l’idée d’organiser une exposition soulignant les répercussions
humaines des conflits de l’eau dans le monde, afin d’attirer l’attention sur les
victimes en leur permettant de raconter leur sort, de dénoncer les injustices et de
proposer des solutions.

Les premières réunions internationales entre la Fondation Nouvelle Culture de l’Eau,
COAGRET, International Rivers (IR), European Rivers Network (ERN), WWF/Adena,
Ingénieurs sans Frontières, Ecofondo et la Fondation France Libertés (FFL) ont élargi
le projet à d’autres problèmatiques sur l’eau où, comme dans les conflits des grands
barrages, les victimes restent invisibles où, au mieux, réduites à des statistiques
froides et imprécises.

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